Performant, délivrable, intrusif, multicanal… voilà des adjectifs à la mode depuis l’explosion de l’emailing. En effet, il est vrai qu’aujourd’hui l’envoi d’email semble plus simple et plus économique que l’envoi du courrier, que ce soit en masse ou à l’unité.
Cependant, la facilité de rédaction, l’aisance de la mise en page mais aussi l’envoi décomplexé de messages électroniques peut malheureusement générer une intensivité pernicieuse. Cette vulgarisation malheureuse de l’emailing par certains acteurs impacte non seulement la qualité du message mais provoque aussi une overdose et une défiance qui amoindrissent la délivrabilité du message.
En comparaison le courrier, longtemps délaissé, affirme ses qualités, en particulier lorsqu’il est couplé à une pratique intelligente de l’email.
Moins intrusif …
Il est en premier lieu moins intrusif que l’email ou le téléphone. Le relevé de la boite aux lettres n’est pas permanent comme celui d’une boite email et ne revêt jamais le caractère omniprésent du téléphone.
Délivrabilité …
La délivrabilité du courrier est aussi de mieux en mieux maîtrisée : rien d’aléatoire dans le processus de routage si l’on prend soin de respecter les règles élémentaires de sélection de la cible, de normalisation postale ou de traitement du déménagé. Les NPAI peuvent en moyenne varier de 2 à 7% selon les cibles alors que pour l’email la fourchette est de 5 à 20 %. Pour le téléphone, le taux de faux numéros et de non réponse sera plus important encore.
Par ailleurs, le coût plus élevé d’un courrier – en grande partie dû à l’affranchissement – le rend plus élitiste et renforce l’image de marque de l’entreprise. Cependant, l’excellence de la performance du courrier est atteinte lorsque ce media est associé systématiquement aux médias électroniques, sur certaines cibles et en fonction du produit ou service.
Parce que la tentation est grande, surtout en période de crise, d’utiliser plus exclusivement les médias électroniques économiques et simples d’accès, il reste stratégique de mesurer l’efficience et la performance des campagnes : une nouvelle ère privilégiant la qualité à la quantité est amorcée.
L’écologie devient une nécessité plus qu’une mode et pour communiquer avec un consommateur sur-informé, sur-sollicité mais toujours plus exigeant, le courrier ciblé au sein d’une campagne multicanal est un atout maître.
Valéry FRONTERE
Directeur Fondateur Amabis
Président Commission Etudes et Technologies du SNCD